Musique Où est passée Belinda Yacé?

Qu'est devenue Belinda Yacé ?

Elle est née en 1985 dans une famille de musiciens. Son père Marcellin Yacé (1963-2002) et sa mère Tiane étaient dans le même orchestre les Mewlessels cher à Georges Diby et dirigé par le bassiste Vietnam, au début des années 80. Elle y était comme choriste et lui saxophoniste. Le grand père de Belinda, Cyril Yacé était professeur de musique. Ses oncles Adolphe et Evariste sont bassiste et guitariste. Elle ne pouvait donc pas échapper à cet univers. 

« Je m’appelle Jordy, j’ai 4 ans je suis petit » tel était le premier couplet du célèbre refrain : « Dur, dur d’être bébé ». Suite au succès planétaire d’un tube des années 90 signé Jordy, Marcellin,emboîte le pas aux parents de Jordy et fait chanter sa fille : « Je m’appelle Belinda, j’ai 7 ans/ mon papa et ma maman font de la musique/ donc moi aussi je fais pour moi ». Cette production d’Alain Sawaya est un succès qu’il faut gérer avec cette élève. Un deuxième album est enregistré quelques années plus tard, mais est moins bien accueilli. De temps en temps, son père pousse sa gosse à faire des chœurs dans son studio, histoire de la remettre en selle et sur scène, histoire aussi de lui procurer de l’argent de poche. Mais Belinda ne sent pas la chose et poursuit ses études. L’année 2002, elle tombe amoureuse d’Asalfo, le lead vocal de Magic System qui est déjà épanoui financièrement. Marcellin Yacé tombe dans une colère doublée d’indignation car il lit, à juste titre, cette liaison comme un caprice du chanteur Zouglou, soucieux de rallonger son répertoire de gente féminine à ses pieds. Malheureusement, une balle assassine met fin aux jours de Marcellin, le maudit 19 septembre 2002, à la cité des arts, quartier qui l’a vu grandir et travailler. Un peu sans bouclier, Belinda fait un enfant avec Asalfo qui convolera en noces avec la mère de ses autres enfants. Mère de Jason, affecté par les coups du milieu et l’absence définitive de son protecteur de père, Belinda évite désormais le milieu de la musique « parce qu’il y a trop de coup bas ».

Elle choisit de suivre une formation de deux ans, en stylisme modélisme, à Paris. Fin 2008, elle ouvre un showroom à Angré la Djibi, se lançant ainsi dans la couture. Aujourd’hui femme d’affaires, elle commercialise des vêtements et autres accessoires rentables. Activité qui la pousse à beaucoup voyager. Belinda se trouve depuis trois mois, au Ghana. Pour ses affaires.

ALEX KIPRE